(basé sur un communiqué DB Cargo / DB AG)
BMW Group et DB Cargo ont signé un contrat pour effectuer le transport des pièces de rechange à partir des usines de Leipzig et de Regensburg via la route du Transsibérien. Le but est de rejoindre le centre BMW Brilliance Automotive à Shenyang, dans le nord de la Chine. Le nouveau contrat pluriannuel comprend deux trains par semaine et un volume de 2.500 conteneurs par an.
«Nous sommes heureux de signer un nouveau contrat au travers de la longue et fructueuse coopération avec BMW, pour ce trafic vers la Chine», explique Andreas Busemann, Chief Sales Officer de DB Cargo. «Nous avons constamment développé notre concept et raccourci la durée du transport par chemin de fer, qui passe de 23 à moins de 17 jours aujourd’hui. Donc parfois, même un service porte-à-porte de moins de 20 jours peut désormais être possible». Selon DB Cargo, ce temps de voyage divise presque par deux celui effectué par mer.
Depuis 2010, déjà plus de 15.000 conteneurs ont été transportés pour BMW vers la Chine par DB Cargo (anciennement DB Schenker). Dans le cadre du nouveau contrat, DB Cargo fournit des services logistiques tout au long de la chaîne de transport: ainsi, les départs et arrivées des conteneurs s’effectuent à tout moment via une plate-forme informatique. Les pièces et composants automobiles transportés vers Shenyang sont nécessaires à la production de véhicules pour le marché automobile chinois. La route ferroviaire du Transsibérien est longue de 11.000 kilomètres et traverse la Pologne, la Biélorussie, la Russie, la Mongolie puis finalement la Chine. L’écartement différent de la seule Russie, avec ses 1.520mm, oblige à un transbordement des conteneurs à Brest (frontière Pologne / Biélorussie) et à la frontière Mongolie / Chine, car tous les autres pays traversés disposent de l’écartement standard, soit 1.435mm.

D’autres acteurs du secteur automobile desservent utilisent également le Transsibérien pour le nord et l’est de la Chine à destination de Changchun, Beijing et Shanghai. Le marché de transport ferroviaire de bout en bout semble prendre un bel envol depuis que la Chine a commencé à être régulièrement reliée de bout en bout à des terminaux allemands, et plus récemment à Madrid puis à Lyon. Comme l’écrivait La Lettre Ferroviaire, la grande majorité des trains eurasiatiques desservent l’hinterland des ports du range nord (Benelux, Allemagne, Pologne, République tchèque etc.), là où l’activité logistique est l’une des plus fortes d’Europe pour les raisons que nous connaissons tous (Europe rhénane…). Mais le problème de cette liaison ferroviaire Chine-Europe tient avant tout au trafic retour : les taux de remplissage vers l’Asie sont beaucoup plus faibles. Quelque part, le contrat entre BMW et DB Cargo tente ainsi de remédier à cette problématique que l’économie maritime connait fort bien. Reste à assurer la pérennité de ce trafic qui, rappelons-le, passe tout de même à travers un grand pays parfois soumis à embargo : la Russie…
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