Du 4 au 17 mai 2022
Par Frédéric de Kemmeter – Signalisation ferroviaire et rédacteur freelance – Inscrivez-vous au blog
04/05/2022
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Édito
L’actualité était plutôt tournée vers le transport voyageurs, ces derniers jours. Il y a d’abord Flixtrain qui poursuit son expansion et devrait maintenant avoir un réseau qui touche 70 villes allemandes, avec pour la première fois une très timide incursion en Suisse, en l’occurence Bâle, non pas à la gare Hauptbahnhof, mais à la gare badoise (Badische-Bahnhof), ce qui n’est pas idéal pour les correspondances éventuelles. Une autre expansion est celle des trains de « croisières » en Espagne. Au nombre de 3, ils passent désormais à 4 avec un nouvel itinéraire de luxe proposé dans le nord du pays. Toujours en Espagne, le nouvel entrant Ouigo España semble avoir trouvé son public avec près de 2 millions de voyageurs transportés en un an. Et puis il y a des anniversaires un peu oubliés. En ce mois de mai 2022, les Trans Europ Express auraient eu 65 ans. Ce concept de trains de luxe fut justifié à une époque où voyager en Europe était clairement encore le privilège d’une élite. Les choses ont changé et les Intercity lancés dans les années 70-80 ont tenté de ramener une clienèle « égarée par l’aviation ». Les Eurocity, déclinaison internationale de l’Intercity allemand, fêtent de leur côté leurs 35ème anniverssaire. On pourrait alors se dire que tout cela ne concerne que les voyages de loisirs. Mais il y a des exemples où le trafic régional et même transfrontalier montre des signes d’optimisme. C’est le cas du TiLo (Ticino/Lombardie), un RER transfrontalier entre Lugano et Milan dont nous parlons plus en détail dans nos analyses. Même s’il y a encore des progrès à faire, il existe déjà une tarification transfrontalière abordable et le matériel roulant est grandement unifié de part et d’autre de la frontière. Tout cela montre que le rail doit être connecté avec le monde qui l’entoure, et non pas être une idéologie du passé. Les Trans Europ Express avaient leur raison d’être jadis, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Par ailleurs, le TiLo nous démontre qu’une amélioration est possible en descendant des traditionnels échelons institutionnels. Les États; à leur niveau, n’ont parfois qu’une vue partielle de ce qui se passe en région. Et ces mêmes États sont embourbés dans des accords gouvernementaux et des équilibres politiques qui ne conviennent pas toujours aux électeurs régionaux. Laissons donc du souffle à ces régions pour offrir des services à leur convenance.
Politique des transports
Suisse/Italie : le TiLo, un RER transfrontalier dont on parle si peu – Un RER dont on parle si peu : le TiLo, qui recouvre le Tessin en Suisse et le nord de la Lombardie, en Italie. L’occasion de se pencher sur une région économique forte qui a su construire un service ferroviaire transfrontalier dans un contexte favorable. Ce TiLo (pour Tessin/Lombardie), est une initiative de deux régions frontalières, et non de deux États. TiLo est une SA détenue à 50% par Trenord (Trenitalia) et les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF). Le siège social est installé à Bellinzone, en Suisse. Le réseau comporte aujourd’hui 7 lignes. Depuis décembre 2017, après un accord entre le Canton du Tessin et la Région Lombardie, les billets et abonnements transfrontaliers ont obtenu des réductions de plus de 30% pour les lignes régionales entre la Suisse et l’Italie. Le parc comprend 54 rames FLIRT du constructeur suisse Stadler. En mai 2019, une nouvelle livrée était présentée pour l’ensemble du parc. Pour souligner le lien fort avec le territoire, les rames Tilo combinent le rouge et le bleu du Canton du Tessin avec le vert de la Région Lombardie.
(La suite sur Mediarail.be)
Trafic grande ligne
Espagne : Ouigo España fête déjà sa première année d’existence – Depuis son lancement le 10 mai 2021, Ouigo España rencontre un vrai succès auprès de la population espagnole. Ainsi, en un an, Ouigo España a transporté plus de 2 millions de voyageurs entre Madrid, Saragosse, Tarragone et Barcelone. Preuve de ce succès, le taux de d’occupation moyen qui est supérieur à 97% depuis l’ouverture des circulations, avec même des pics de 99% et 100% en période de fêtes, telles que le Pont de la Constitution, Noël, le Carnaval ou Pâques. L’arrivée de Ouigo a eu un impact dynamique sur le secteur de la grande vitesse et a permis de promouvoir le train. Ouigo España, opère cinq allers-retours par jour sur l’axe entre Madrid et Barcelone en 2h30, soit 3 674 voyages réalisés depuis un an. Les familles et les moins de 45 ans voyageaient peu ou pas en train avant Ouigo España. Les petits prix et les services ont séduit et permis de toucher cette clientèle. En effet, 52% des clients de OUIGO ont moins de 45 ans et plus de 300 000 voyagent en famille, soit 15% des voyageurs. Voyager en train c’est aussi réduire son empreinte carbone. Ainsi, au cours de sa première année d’exploitation, Ouigo España a représenté plus de 12 300 vols aériens économisés et plus d’un million de voyages en voiture. Ouigo España permet également de faire voyager un nombre conséquent de clients. Pour chaque circulation, 509 personnes sont transportées (voire 1.018 clients via des rames doubles pour 34% des circulations).
(Source : communiqué de presse SNCF)
L’Espagne remet en service quatre trains touristiques de luxe – Le président de la Renfe, Isaías Táboas, présentait début mai à Séville la saison 2022 des trains touristiques de luxe de la Renfe. Le Tren Al Andalus, le Transcantábrico Gran Lujo et l’Expreso de la Robla retrouvent leur activité interrompue par la crise sanitaire qui a obligé à suspendre les saisons 2020 et 2021. La nouvelle saison commence aussi avec une nouveauté puisqu’un nouveau produit s’ajoutera à la liste des trains touristiques commercialisés par Renfe, le Costa Verde Express, qui, avec le Transcantábrico Gran Lujo et l’Expreso de La Robla, empruntera les voies à écartement métrique du nord de la péninsule, tandis que le Tren Al Andalus effectuera son traditionnel circuit en Andalousie. Les propositions de voyage sur tous les départs et itinéraires du Train Al Andalus et du Transcantábrico Gran Lujo, de l’Expreso de La Robla et du Costa Verde Express comprennent l’hébergement dans une cabine confortable avec salle de bain complète. Dans les faits, ces trains servent donc d’hôtels de luxe et ne roulent pas de nuit, les voyageurs bénéficiant ainsi de « la magie ferroviaire » plutôt de jour ou en soirée, lors du dîner. Lors des escales, les trajets sont effectués en bus avec des guides pour les excursions, pour lesquelles toutes les visites et les entrées sont incluses dans le forfait voyage. Les voyageurs disposent également d’une offre gastronomique digne des plus fins gourmets, tant à bord du train que dans les restaurants des villes visitées.
(Source : Railtech.be)
Allemagne : FlixTrain lance le plus grand réseau d’itinéraires de son histoire – Dans les semaines à venir, FlixTrain lancera un total de trois nouvelles lignes, ajoutant non seulement une douzaine de nouveaux arrêts au premier réseau ferroviaire privé longue distance d’Allemagne, mais traversant également la frontière vers Bâle, en Suisse, pour la première fois, mais pas à la gare Centrale (Basel-Hbf), mais celle de Badische-Bahnhof. Cela précisé, avec un total d’environ 70 destinations, le réseau FlixTrain deviendrait alors le plus vaste de l’entreprise. En outre, Flixtrain augmentera ses trajets sur les liaisons Munich – Cologne – Hambourg et Hambourg – Berlin – Leipzig à partir de début juin. À partir du 19 mai, FlixTrain lancera sa première liaison ferroviaire de Stuttgart à Hambourg avec des arrêts intermédiaires à Heidelberg, Francfort, Kassel et Hanovre, entre autres. Les départs ont lieu six jours par semaine. L’itinéraire est exploité par SVG, le partenaire ferroviaire de FlixTrain. À partir du 2 juin, il devrait y avoir encore plus d’offres au départ de Berlin avec la nouvelle destination Wiesbaden, qui sera disponible pour la première fois, et Braunschweig, Hildesheim et Offenbach qui seront également connectés au réseau FlixTrain sur cet itinéraire. La nouvelle relation Bâle (Badische-Bahnhof) permet de relier de nouvelles destinations comme Karlsruhe, Baden-Baden, Offenbourg, Fribourg, Wiesloch, Bad Hersfeld et même Weil am Rhein, dernière gare allemande avant la Suisse.
(Source : Jarnvagsnyheter.se)
Europe : les Trans Europ Express auraient eu 65 ans cette année – Il y a 65 ans, naissaient les Trans Europ Express, qui furent une initiative non pas des gouvernements mais du secteur ferroviaire. Il s’agissait de reconquérir une clientèle d’affaire qui avait tendance à prendre l’aviation civile, en plein développement. Les services TEE durèrent exactement 30 ans, et furent remplacés en mai 1987 par une nouvelle gamme de trains appelés « Eurocity ». L’occasion de se pencher sur le pourquoi de cette mutation, et ce qu’il en reste aujourd’hui. En 1957, six (puis sept) réseaux ferroviaires dans une Europe apaisée mettaient en service un concept de train de luxe appelé « Trans Europ Express ». C’était la même année que la signature du Traité de Rome, dans un optimisme généralisé qui voulait faire oublier les trois décennies et deux guerres mondiales qui mirent l’Europe à terre. L’initiative venait du directeur des chemins de fer néerlandais, persuadé qu’il fallait ramener les hommes d’affaires vers le train en leurs proposant un confort hors du commun. Les TEE, comme on les appela, ont constitué un réseau important dont l’apogée eut lieu en 1974, avant un irréversible déclin. Car entretemps, l’aviation attirait malgré tout davantage de clients d’affaire et proposait un service reliant toutes les villes d’Europe. Rappelons que la compagnie française Air Inter avait pour actionnaire, notamment, la SNCF ! En mai 1987, le groupement Trans Europ Express était officiellement dissout, et les relations subsistantes intégraient un nouveau concept de l’UIC : les « Eurocity / Euronight ».
(La suite sur Mediarail.be)
Entreprises
Autriche : CRRC teste sa rame à deux niveaux destinée à Westbahn – Une autre unité du constructeur chinois CRRC est arrivée cette semaine pour des essais sur l’anneau d’essai de l’Institut de recherche ferroviaire (VUZ) à Cerhenice. Les rames à deux étages seront louées par le transporteur autrichien Westbahn. L’unité DDEMU2 était en Europe depuis l’année dernière. Jusqu’à présent, elle a été testé sur l’anneau d’essai de Wildenrath en Allemagne. L’unité de six voitures dispose d’une capacité de 571 sièges et d’une vitesse maximale de 200 km/h et est conçue selon les STI d’interopérabilités. Certains des tests nécessaires à l’homologation, notamment ceux relatifs à la compatibilité électromagnétique, seront effectués en République tchèque. CRRC dit avoir utilisé plus de matériaux composites dans la construction, affirmant que l’unité n’est que 10% plus lourde qu’un simple étage. Le train est équipé de sièges de première et de deuxième classe et comprendra un espace pour le transport de fauteuils roulants et de vélos. Westbahn prévoit de prendre ces rames en leasing lorsqu’elles seront approuvées pour l’exploitation en Autriche et dans cinq autres pays qui n’ont pas encore été spécifiés par l’opérateur. Les négociations entre le constructeur chinois et le transporteur autrichien avaient commencé en 2019 lorsque Westbahn avait annoncé pour la première fois l’achat de nouvelles rames chinoises à CRRC. Cependant, le transporteur a finalement changé d’avis et a commandé quinze unités Stadler Kiss 3 de six voitures. Westbahn a alors décidé de louer quatre autres unités au constructeur chinois. CRRC teste déjà une autre rame sur le circuit de Velim, en République tchèque. Il s’agit d’une rame Sirius qui devait initialement être achetée par Leo Express, mais dont le contrat a récemment été annulé.
(Source : ceetransport.com)
Allemagne/Russie : Siemens quitte le marché russe – Siemens AG a annoncé le 12 mai qu’elle allait se retirer du marché russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine. La société a déclaré qu’elle avait entamé les procédures de liquidation de ses opérations industrielles et de toutes ses activités commerciales industrielles, conformément aux exigences réglementaires et aux sanctions internationales. Siemens AG a suspendu toutes ses nouvelles activités et ses livraisons internationales en Russie et au Belarus au début de la guerre en février. Elle a déclaré que les sanctions internationales, ainsi que les contre-mesures actuelles et potentielles, avaient un impact sur ses activités commerciales en Russie, en particulier les services ferroviaires et la maintenance. Lors de la présentation de ses résultats pour le deuxième trimestre 2022, le 12 mai, Siemens a indiqué que les commandes de l’activité Mobilité avaient augmenté de 13 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 2 à 5 milliards d’euros. Toutefois, les sanctions imposées à la Russie ont eu un impact de 567 M€ sur le bénéfice de la division, qui avait précédemment prévu une croissance du chiffre d’affaires comparable de 5 % à 8 %, mais anticipe désormais des revenus similaires à ceux de l’année dernière. La marge bénéficiaire de Siemens Mobility devrait désormais se situer entre 10-0% et 10-5%, le gain attendu de la vente de Yunex Traffic étant suffisant pour compenser tout impact lié aux sanctions.
(Source : Railway Gazette)
Trafic régional
Londres : Crossrail (Elisabeth Line) reçoit officiellement les autorisations du régulateur britannique – La London’s Elizabeth line est cette ligne qui traverse Londres en tunnel d’Est en Ouest, en passant sous la City, le coeur financier mondial de la ville. Ce projet de RER titanesque mais vital pour la capitale britannique a pris trois ans de retard. Il sera inauguré le 24 mai prochain. L’ORR, le régulateur national, a délivré des autorisations d’exploitation pour toutes les gares de la ligne Elizabeth, à l’exception de Bond Street, confirmant que les gares et l’infrastructure répondent aux exigences pour une exploitation publique. Les gares de Abbey Wood, Canary Wharf, Custom House, Farringdon, Liverpool Street, Paddington, Tottenham Court Road, Whitechapel et Woolwich ont toutes reçu le feu vert et les autorisations nécessaires. Bond Street a reçu le feu vert uniquement pour les procédures d’évacuation, car elle ouvrira au public plus tard que le reste de la ligne. L’ORR a également autorisé le tracé général de l’infrastructure des voies et des tunnels de la ligne Elizabeth, afin de permettre la circulation des trains dans la section centrale. La nouvelle voie ferrée transformera la mobilité des Londoniens et des visiteurs traversent la capitale, le trajet entre Paddington et Canary Wharf, par exemple, ne prenant que 18 minutes. Transport for London (TfL) a récemment confirmé que la ligne Elizabeth sera ouverte au public le mardi 24 mai. La réglementation stipule qu’aucune infrastructure ou matériel roulant, nouveau ou amélioré, ne peut être mis en service sur ou dans le cadre du système ferroviaire britannique, à moins que l’ORR n’ait fourni une autorisation d’interopérabilité pour la mise en service afin de s’assurer qu’il répond aux exigences appropriées. Au cours des deux dernières années, l’ORR a travaillé en étroite collaboration avec le projet Crossrail et en a évalué plusieurs aspects afin de s’assurer qu’il répond aux exigences techniques, de sécurité et d’accessibilité nécessaires avant son ouverture aux passagers. L’ORR a approuvé la flotte des rames Siemens Class 345 de la ligne Elizabeth en 2020 et a récemment autorisé l’utilisation du système mondial de communications mobiles-rail (GSM-R). Ce système permet des communications numériques, sécurisées et fiables entre les conducteurs et les cabines de signalisation, ce qui contribue à accroître la sécurité, à réduire les retards et à améliorer les performances, tout en offrant une meilleure expérience aux passagers. Le régulateur a également approuvé le contrat d’accès aux voies entre Rail for London (Infrastructure) Ltd, le gestionnaire d’infrastructure pour la section d’exploitation Crossrail Central, et MTR Corporation (Crossrail) Ltd, l’exploitant de la ligne Elizabeth. Cela signifie que si, à l’avenir, un opérateur ferroviaire souhaite accéder au réseau de la ligne Elizabeth, il devra disposer d’un contrat d’accès aux voies qui ait été examiné et approuvé par l’ORR.
(Source : Global Rail Review)
Infrastructure
Belgique : Infrabel obtient un financement pour optimiser le faisceau de Montzen – En septembre 2021, la Commission européenne a publié une série d’appels à projets via son programme Connecting Europe Facility pour un montant total de sept milliards d’euros. Parmi ces différents appels, une enveloppe spéciale était dédiée au développement de l’infrastructure ferroviaire pour le transport de marchandises. Un projet d’Infrabel, soutenu par le SPF Mobilité et Transports, a été sélectionné par la Commission européenne. Ce projet prévoit d’optimiser le faisceau de Montzen, une gare située non loin de l’Allemagne et d’Aix-la-Chapelle, pour y ajouter quatre nouvelles voies dans le but d’accueillir des trains de 740 mètres. Le projet d’Infrabel a démarré en octobre 2021 et la date de fin des travaux est prévue pour le premier semestre de 2024. Ce projet s’inscrit dans une ambition au niveau fédéral de développer l’infrastructure ferroviaire permettant la circulation des trains de 740 mètres et ce, afin de stimuler le fret ferroviaire et le report modal en faveur du rail sur le réseau belge. La situation centrale du faisceau de Montzen sur un des axes stratégiques européens en fait une plateforme intéressante pour le transport de marchandises. Les trains en provenance du port d’Anvers pourront circuler plus facilement sur notre réseau afin de rejoindre l’Allemagne, la Pologne et les États baltes.
(Source : Railtech.be)
Trafic fret
260 trains intermodaux entre l’Allemagne et l’Italie par semaine – Ce sont les chiffres indiqués par l’opérateur allemand Kombiverkehr, du lundi au vendredi, ce qui équivaudrait à 25 trains par jour et par sens ! Depuis le 25 avril dernier, la destination Melzo, à l’Est de Milan, s’est ajoutée au réseau de Kombiverkehr avec 10 trains, 5 par sens. Cela démontre toute l’importance de la traversée des Alpes, tant en Suisse qu’en Autriche. « Le terminal situé à environ 25 kilomètres à l’est de Milan est, de par sa situation géographique, un point de départ et d’arrivée éprouvé pour le pré- et post-acheminement routier des marchandises et des biens en provenance et à destination des entreprises industrielles et commerciales de l’espace économique milanais. Avec une durée de trajet de 20 heures seulement, nous offrons aux transporteurs la possibilité d’une chaîne de transport rapide et respectueuse de l’environnement », explique Peter Dannewitz, directeur des ventes chez Kombiverkehr KG, tout en soulignant deux caractéristiques de la nouvelle offre. Pour un transport de 25 tonnes de marchandises, 2,6 tonnes de CO2 sont économisées en circuit fermé, ce qui représente une économie de plus de 80% par rapport au transport routier de bout en bout. Outre les conteneurs et les caisses mobiles, il est possible de réserver des semi-remorques au profil P400. Au départ de Cologne-Eifeltor, les semi-remorques ou conteneurs peuvent changer de trains pour permettre d’atteindre Hambourg, les ports allemands de la mer Baltique de Kiel et Lübeck ainsi que des terminaux au Danemark et en Suède.
(Source : Hafenzeitung.de)
Investir dans l’infrastructure des pays voisins – Comment sécuriser ses gros investissements et atteindre ses objectifs de transfert modal ? En intervenant chez le voisin. La Suisse souhaite étendre ses investissements d’infrastructure en France et en Italie, en ciblant les lignes ferroviaires et les terminaux. « Il est de notre devoir constitutionnel de permettre le transfert modal même à l’extérieur de la Suisse si cela signifie que notre pays en profite également », a commenté Peter Füglistaler, directeur des transports terrestres à l’Office fédéral des transports. Il a ainsi tenté d’expliquer pourquoi la Suisse décide d’investir dans les infrastructures d’autres pays. En France, elle travaille avec le gouvernement français pour définir la taille et le type d’investissement sur la ligne Strasbourg-Wörth, sur la rive gauche du Rhin, actuellement non-électrifiée. Quant à l’Italie, les Suisses envisagent de cofinancer une mise aux normes de la partie italienne de la ligne Lötschberg-Simplon-Milan. Pour atteindre leur objectif de 650.000 camions par an à travers « leurs » Alpes, les Suisses ont déjà construit trois tunnels. Mais les retards dans les améliorations des différentes infrastructures en Italie, en France et en Allemagne sont une menace pour atteindre cet objectif, qui était prévu avec optimisme pour 2018 ! Et la qualité du service ferroviaire n’est pas irréprochable, avec une proportion de retards importants (plus de 3 heures) tournant autour des 24,3 % au premier semestre 2021. Actuellement, plus de 860.000 camions traversent encore les Alpes suisses. « La Suisse s’efforce également de financer les terminaux s’ils contribuent fortement au trafic intermodal à travers le pays », a expliqué M. Füglistaler. Les investissements français seraient destinés non seulement à offrir un second couloir nors-sud via la rive gauche du Rhin, pouvant servir de secours quand ca bloque du côté allemand, mais aussi devenir un nouveau couloir pour les flux en provenance de Belgique, et singulièrement Anvers. Quant aux investissements italiens, il s’agirait de prolonger une ligne disposant le gabarit P400 jusqu’à Milan même, et d’y construire un nouveau terminal rail-route pour désengorger Gallarate/Busto Arsizio, géré par Hupac et quasi saturé.
(Source : Railfreight.com)
Italie : le nouveau plan industriel du groupe public FS – Le groupe public italien Groupe FS met l’accent sur l’intermodalité pour le développement du trafic de fret vers l’Europe du Nord. « Nous souhaitons développer davantage de connexions avec le port de Rotterdam, avec lequel nous assurons déjà de nombreux services de traction chaque semaine. Et d’augmenter à la fois le volume de marchandises transportées et le nombre de trains, sur les corridors transalpins et Est-Ouest ». C’est ce qu’a déclaré Luigi Ferraris, PDG du groupe FS Italian, lors d’une conférence. Les solutions intermodales sont des éléments centraux de la compétitivité économique mais aussi de la durabilité environnementale, selon le groupe FS. Le trafic intermodal entre l’Italie et la Suisse en nombre d’unités de transport intermodal aurait dépassé les 800.000 unités. La relation consolidée entre le Pôle Mercitalia (la composante fret du groupe public) et les opérateurs suisses et sa présence croissante sur le marché européen s’inscrivent dans ce cadre. Mercitalia dispose d’une importante flotte de locomotives et de wagons de marchandises, tandis que l’opérateur suisse Hupac représente un partenaire prestigieux dans le domaine du transport intermodal en Europe, auquel le groupe FS est lié par une collaboration historique, ce qui a permis au fil du temps de partager les stratégies de croissance, le développement des actifs et les participations dans les entreprises. L’accessibilité aux ports est d’une importance cruciale, notamment celui de Gênes qui est situé le long de la principale route commerciale entre l’Extrême-Orient et l’Europe. L’un des projets les plus importants du corridor Rhin-Alpes est le Terzo Valico dei Giovi qui, intégré au nœud de Gênes, fera du port de Gênes la plaque tournante d’accès aux pays européens
(Source : Trasporti-italia.com)
Technologie
Espagne : Thales remporte le contrat de signalisation du corridor méditerranéen – Le corridor méditerranéen est un projet stratégique visant à construire un axe ferroviaire à écartement normal entre la frontière française et Algésiras, dans le cadre de l’un des neuf corridors du réseau central des réseaux transeuropéens de transport (RTE-T). Une fois les travaux terminés, le tronçon sera intégré au corridor ferroviaire européen qui va de l’Espagne à la Hongrie en passant par la France, l’Italie, la Slovénie et la Croatie, ce qui permettra aux passagers et au fret de voyager en Europe sur un écartement international. Le contrat attribué par Adif Alta Velocidad porte sur le renouvellement des installations de signalisation, ainsi que sur leur adaptation en raison du passage de l’écartement ibérique à l’écartement normal sur le tronçon Castellón de la Plana- L’Ametlla et sur l’embranchement reliant L’Aldea Amposta à Tortosa. La majeure partie du projet sera développée sur le tronçon de 155 km qui sépare Castellón de la Plana de L’Ametlla de Mar, où des travaux seront réalisés pour rénover les enclenchements et les éléments de signalisation, ainsi que pour les adapter au changement d’écartement des voies, qui passe de l’écartement ibérique (1.668 mm) à l’écartement standard ou international (1.435 mm). Une action similaire sera menée sur l’embranchement Tortosa-L’Aldea/Amposta, d’une longueur de 13 km. Comme l’exige le projet Adif Alta Velocidad, Thales installera de nouveaux enclenchements électroniques L905E sur le tronçon Castellón-L’Ametlla et adaptera les enclenchements existants sur le tronçon Tortosa-L’Aldea/Amposta, également du même type, en plus d’installer de nouveaux éléments de signalisation tels que des circuits de voie TTC, des compteurs d’essieux AzLM/ZP30K et des signaux munis de lampes LED, moins énergivores. Avec une période de réalisation estimée à 22 mois, le projet sera mis en œuvre en quatre phases jusqu’à la mise en service de toutes les installations à écartement standard avec des enclenchements et des éléments de terrain renouvelés. Après la mise en service, l’installation du système ERTMS de niveau 1, utilisant également la technologie de Thales, sera achevée.
(Source : communiqué de presse)
Grande-Bretagne : un programme pour surveiller des milleirs d’essieux chez Network Rail – 17/05/2022 – Network Rail, le gestionnaire du rail britannique, a lancé un nouveau programme de sécurité des trains de fret. Il s’agit de surveiller l’état des essieux en temps réel sur plus de 15.000 locomotives et wagons de fret britanniques. Le projet de deux ans est soutenu par le fonds de 26 millions d’euros du Freight Safety Improvement Portfolio’s (FSIP) de Network Rail. Tout au long de ce programme, 30.000 étiquettes d’identification par radiofréquence (RFID) seront installées sur plus de 15.000 locomotives et wagons de fret. Lorsque les trains équipés passeront devant l’un des 22 lecteurs installés sur le côté de la voie, les informations de chaque essieu seront capturées et envoyées via une technologie basée sur le cloud pour déterminer si des travaux de maintenance sont nécessaires ou pas. Le lancement fait suite à l’annonce récente de Network Rail selon laquelle le financement du FSIP soutiendra le programme Condition of Freight Vehicles on the Network, qui s’attaquera aux retards ferroviaires de fret et aux risques de sécurité. Le nouveau programme de sécurité a été bien accueilli par les sociétés d’exploitation de fret et les clients, y compris Freightliner Group, qui a déjà installé 73 % des étiquettes sur ses locomotives et ses wagons. Deanne Haseltine, responsable de la conformité technique chez Freightliner Group, a déclaré : «Ce programme a déjà fait une différence positive pour l’ensemble de l’industrie en nous aidant à localiser et à identifier avec précision les défauts des essieux individuels à la première occasion. Avoir la capacité d’identifier les défauts et de planifier à l’avance les réparations des essieux signifie que nous pouvons retirer un wagon du service en toute sécurité si nécessaire et éviter des perturbations inutiles sur le réseau et pour nos clients.»
(Communiqué Network Rail)
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Prochaine livraison : le 1er juin 2022
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